Dans le Rétro #2 - Burning Man / Welcome Home !

Publié le par Mathilde Bourmaud

i m no longer a virgin (c) Constance Chappey
i m no longer a virgin (c) Constance Chappey

Installée sur le rooftop de Media Meca (cellule média de BM), j'admire le paysage, de nouveau sec après les pluies torrentielles d'hier matin. Des pluies orageuses qui ont coupé la ville du reste du monde (toujours plus) et empêché plus de 20 000 personnes d'y rentrer. Mais aujourd'hui la playa est de nouveau sèche, la boue plus qu'un lointain souvenir et la poussière, de nouveau maitresse de son univers. Soixante-douze heures après mon arrivée, l'immersion continue. Soixante douze heures après mon intronisation dans la ville rêvée de Larry Harvey, il est temps pour moi, de partager mes premiers ressentis, spontanés et abruptes, mes premières observations, mes premières émotions.

Welcome Home !

« Welcome Home ! ». Dans ce paradis perdu au fin fond du Nevada, dans ce désert retrouvé de Black Rock, l’accueil est aussi chaleureux que la nature peut être hostile. Car si la route 80 qui mène vers Reno offre une immensité montagneuse et verdoyante, la nature de Black Rock City, une fois arrivée à sa frontière, est bien plus abrupte et en contraste. Tapis et voile de poussière, chaleur et soleil au zénith, tels sont les éléments qui viennent ponctuer (ou plutôt régler) son fonctionnement, son quotidien. Surtout la poussière ! Elle est si inévitable qu'il est de coutume, (ou plutôt préférable) en tant que virgin, de l'apprivoiser dès son arrivée. Car dans tous les cas, si tu ne viens pas à elle, elle viendra à toi, s'engouffrera, te recouvrira et ne te quittera pas.

I am a dusty Burner

C'est chose faite. Je me suis roulée dans la poussière à la gate avec l'appui, la sympathie et la chaleur (eux aussi) de burners assujettis à l'accueil des nomades utopistes dont je fais dorénavant parti. Son contact est incroyablement bon. Il est doux, chaleureux, enveloppant. Ce corps à corps devrait être synonyme d'une belle histoire, d'une belle aventure. Et je n'ai jamais été aussi prête pour y sauter. A mon tour donc de sonner la cloche de Burning Man et scander "I m no longer a Virgin".

La partie est lancée

Et ce sont, cette fois, les échanges et les sourires qui viennent couvrir mes premiers pas à Burning Man. Les "Welcome Home" et leur hugs associés ne s'arrêtent pas. Ils s'additionnent. C'est de l'affection qui en dégueule, que l'on m'offre. En puissance ! Tu n'es pas invisible, tu existes. L'humanité, sa positivité, sa bienveillance sont bel et bien présentes dans les moindres recoins de la ville. Et bien plus qu'être en son coeur, ce sont elles qui la construisent et la font vivre. D'ailleurs Il n'y a qu'à lire le message inscrit sur le bracelet que l'on attache à ton poignet dès ton arrivée pour le comprendre : "work hard. Don't do stupid shit". Et inutile de le contredire, tu n'en as pas envie. Le bonheur, la douceur, les sourires, c'est bon !

Publié dans Dans le Rétro

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